Erik Fretel

sauve la Terre à coup de documentaires

eric fretel

Erik Fretel, réalisateur et militant écolo.

     « Je devrais être paysan », sourit Erik Fretel. Né et élevé à Alençon, le réalisateur de 39 ans a étudié l’agronomie et l’environnement au lycée agricole de Sées et se dirigeait vers cette voie.

     C’était sans compter son goût pour la vie associative et la musique. À l’époque, il joue de l’harmonica dans un groupe folk-celte. « Quand je ne faisais pas de musique, j’organisais des concerts », se souvient Erik. Jusqu’à faire de la radio sur Pulse. « Je me suis aperçu que j’aimais bien causer dans le micro et passer des messages. »

     À la création de Normandie TV, il décide avec des copains de proposer une version vidéo de son émission radio. La chaîne accepte. « J’ai commencé à avoir des connaissances en vidéo et tout est parti de là. »

     Dans son premier documentaire, Quand la nature reprend le dessus, réalisé en 2008, Erik Fretel se demande comment la nature se réapproprierait les villes si l’homme disparaissait. « J’ai commencé par aller voir les services techniques de la Ville : ils luttent contre la nature au quotidien. »

L'ONU m'appelle

 

Le documentaire est projeté à Sées dans le cadre du festival Ciné Environnement. « Il y a eu une bonne réaction dans la salle. Je me suis dit : je tiens un truc. »

Cette année-là, Quand la nature reprend le dessus est programmé dans plusieurs festivals. Jusqu’à la consécration. « L’ONU m’appelle. Chez moi à Courteille ! » Pour demander à Erik Fretel de présenter son documentaire en ouverture de la conférence sur les changements climatiques de Poznan, en Pologne.

La machine est lancée. L’association Faune et Flore de l’Orne commande à Erik un documentaire sur l’utilisation des pesticides. « Ils ne sont pas utilisés que par les agriculteurs, alerte-t-il. En France, entre 10 et 12 % des pesticides sont utilisés en ville. Sur les trottoirs, les routes, les parcs, les cimetières, les terrains de foot… » Cinq ans plus tard, Pesticides mon amour tourne encore. Il a été primé en festival et diffusé à la Commission européenne.

 

Suivent Vélotopia et Bye Bye pesticides, avec toujours l’idée qu’il faut que ce soit drôle pour que le message passe. « Au lieu de dire la voiture, c’est mal, je montre que c’est cool le vélo. Pas moralisateur. »

Pour 2016, Erik Fretel a déjà quelques idées : « Je veux faire un documentaire avec l’association Faune et Flore de l’Orne sur le réchauffement climatique en Normandie. J’ai déjà une image en tête : des éléphants dans la savane mais en arrière-plan, ce n’est pas le Kilimandjaro qu’on aperçoit mais le Mont Saint-Michel. »

Anne-Emmanuelle LAMBERT.


vélotopia
documentaire écolo